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Réunion très (at)tendue des équipages de Moya et de Talyn

Les retrouvailles idylliques auxquelles Crichton s'est préparé n'auront pas lieu. Point d'effusions, point de béatitude mais confusion et hébétude !

Aeryn est revenue... mais son coeur et son âme semblent être à des milliers d'années-lumière, avec Crichton, l'autre, clone de son état et mort par-dessus le marché. Alors que John reprend possession de ses joujous, découvre un attirail qui n'éveille aucun écho, prend connaissance du message de Stark, Aeryn elle s'enferme dans le silence et l'efficacité.

Il faut dire que le moment est assez mal choisi pour s'attarder sur les sentiments des uns et des autres : parmi les naufragés que Moya vient de recueillir se trouve un traître qui diffuse aux pacificateurs un appel de détresse signalant par là-même leur position. Pendant que Moya manoeuvre pour essayer de dérouter ses poursuivants, les équipages observent, se traquent, se défendent.

Des clans, des couples se forment : guerrier avec guerrier, paria avec pestiféré(e), mollusque avec limace,... même Crais se découvre des talents cachés de chirurgien pour faire équipe avec Jool, efficace, une fois n'est pas coutume, dans son rôle de spécialiste en anatomie boolite. La solitude de John et Aeryn n'en est que plus marquée, sorte de contrepoint à l'esprit ambiant de confiance atavique. Les amitiés nouées au fil des épreuves communes vacillent un peu quand il s'agit pour chacun de défendre sa race ou ses valeurs.

Encore une fois, la tactique hynérienne qui consiste à trahir, faire alliance avec l'ennemi et fuir avant qu'il ne soit trop tard met en valeur les grands principes défendus sur Moya : fuyards de toutes les galaxies, unissons-nous ! Poursuivant la mission de son clone, Crichton va donc partir à la poursuite de Scorpius... avec ou sans ses compagnons.

Au passage, on aura appris que tous les scarrans ne sont pas forcément " [scarry]" et que sous leurs allures de grands reptiles venimeux... y'a pas d'lézard !

On aura appris aussi que les nébaris ne sont pas tous des lessivés du bulbe et assimilé. On en a ici un exemple avec un(e) androgyne qui n'est pas sans effet sur Chiana, autre nébari sexuellement incorrecte.

Côté sexe justement, ça faisait sans doute longtemps que Rygel n'avait eu l'occasion d'exercer sa séduction et de prouver sa royale suprématie au fond de ce qui peut servir de lit à cette race de batraciens libidineux. Qui pourrait donc en vouloir à ce crapaud baveux de s'être laissé prendre au piège de ses hormones sous-utilisées ? N'aurait-il pas droit à un peu d'amour de temps en temp ? Rygel en amoureux transis et amant impérial et protecteur n'a pas manqué de panache même si son histoire était un peu fumeuse.

On ne saura rien en revanche de la sexualité des boolites, pas plus que de leur apparence quand ils ne se présentent pas en pièces détachées, explosées et écrasées sour les semelles. [1]

[scarry] effrayant

[1] Etymologiquement, un boolite serait une espèce qui fait peur... enfin, un peu. Le terme Boolite serait formé de l'onomatopée Booh ! bien connue des fantômes et autres spectres et de l'adjectif lite (orthographe américaine de "light"), léger, d'où boolite : qui fait légèrement peur. Une autre interprétation voudrait que boolite signifie qui a peur du feu mais aucune information, révélation, investigation jusqu'à aujourd'hui n'a permis de vérifier cette hypothèse.