Action et émotions se mèlent pour notre plus grand plaisir.
Si on adore le duo formé par Stark et Rygel, plein de tendresse et d'amitié bourrue, on se réjouit du contrepoint offert par le tandem Crichton-Crais, sauvage et vindicatif.
Rygel, encore une fois, sait se montrer héroïque quand la situation le demande. Quelle ardeur il met pour barrer la route à Xhalax ! De quoi faire oublier bien des petites bassesses.
Stark arrive à nous surprendre en prenant, pour une fois, les choses en main, maladroitement certes mais avec beaucoup d'à-propos et, si l'on s'en tient au résultat, très efficacement.
John peut enfin profiter de l'occasion qui lui est donnée de s'amuser aux dépends de Crais et d'avoir une petite vengeance, même si l'heure ne se prête guère aux règlements de comptes. En tête-à-tête, il peut enfin laisser éclater sa colère.
Crais peut s'estimer heureux que Crichton ne profite pas davantage de la situation mais celui-ci n'est pas assez fou pour oublier qu'il a besoiin de Talyn et donc besoin de Crais. [1]
L'apparition d'une nouvelle race d'aliens n'ajoute pas grand chose à l'histoire. Voilà de vagues cousins des Vorcariens croisés avec des Scarrans. Ce qui peut nous étonner, c'est que l'équipe de récupération annoncée soit composée d'aussi peu d'hommes même si on se doute que le vaisseau de Xhalax est resté en orbite autour de la planète.
Xhalax ! Le nom est lâché. Il y a longtemps qu'on attendait de faire connaissance avec la mère d'Aeryn. La rencontre ne nous déçoit pas : on y perçoit toute la détermination, toute la hargne des pacificateurs. Faut-il que l'endoctrinement soit efficace pour transformer la mère débordante de tendresse vue dans la 'scène du dortoir' en cette monstrueuse machine à tuer sa propre fille ! Il est prouvé une fois de plus et de façon extrème qu'amour et ambition ne font pas bon ménage. Elle a tué son amant, elle tuera sa propre fille si c'est le prix à payer pour une promotion.
Comment Aeryn aurait-elle pu être préparée à affronter une telle monstruosité ? Même si elle n'a pas la naïveté de croire que l'amour maternel aurait pu se réveiller le temps de la laisser s'enfuir, il lui est bien difficile de ne pas se laisser toucher par la mort de cette marâtre bionisée.
Il est heureux que Crichton intervienne pour empêcher Aeryn de tuer sa mère ; les dégâts psychologiques auraient sans doute été terribles. L'éxécution par Crais lui permet de passer rapidement à autre chose. Cette rencontre n'aura été qu'une péripétie de plus, un fantasme à jamais irréalisable... alors que d'autres se font jour, qui ne demandent qu'à être vécus et partagés.