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Qui rêvera encore d'un monde sans violence ?

Après les [Delviens] de la nouvelle lune de Delvia, après les lointains descendants des [Hynériens] découverts sur Acquara, après les [Luxans] et la mythique Oricane, voici un épisode qui nous permet de faire plus amples connaissance avec les Nébaris.

Si les Pacificateurs se sont fait les défenseurs (de gré ou de force) des plus faibles, les Nébaris, eux, se sont donné pour tâche d'éradiquer les instincts grégaires de toute la galaxie. Mais ce côté pacifiste à tout crin ne résiste guère à une analyse un peu plus poussée ; leur volonté de domination est rapidement dévoilée... et fait froid dans le dos.

Les moyens mis en oeuvre sont à la mesure de l'immensité de la tâche et les Nébaris ne reculent devant aucune ignominie. Ainsi on découvre qu'ils n'hésitent pas à innoculer un virus à leurs propres enfants pour que ceux-ci le transmette à plus large échelle. A côté de ces véritables armes virologiques, les colliers et autres technologies de contrôle mental font figure de "douceurs".

Des "douceurs" qui semblent fonctionner d'autant mieux que les sujets sont conditionnés à l'utilisation de la force : Aeryn et D'Argo, tous les deux militaires, Zhaan, dont on connait la grande puissance physique et psychique, sont les plus réceptifs parmi les passagers de Moya. De leur côté, Pilote, Rygel et Crichton, de par leur biologie et leur côté "électron libre" se laissent moins facilement laver le cerveau et c'est tant mieux.

Si Crichton a besoin du secours d'Harvey pour surmonter le conditionnement, Rygel peut compter sur son métabolisme pour enrayer le processus... et sur son instinct de conservation pour n'en laisser rien paraître. Pilote sait qu'il ne peut qu'obeir s'il ne veut pas recevoir une injection mortelle et sa souffrance fait peine à voir.

On apprécie d'autant mieux le juste retour de bâton infligé aux Nébaris. On se délecte carrément de la petite séquence vidéo menée de mains de maître par Pilote qui entre à fond dans le jeu de Crichton pour bluffer les Nébaris. Un pur moment de délire et de délice !

Autre moment savoureux : Rygel fait mine de croire Zhaan et D'Argo encore conditionnés pour pouvoir les garder emprisonnés et se venger ainsi de quelques brimades.

On apprécie moins de voir Aeryn et D'Argo transformés en avatars d'une sous-Zhaan dérérébrée. Non violents, oui... mais reconditionnés façon loukoums, non merci !

On découvre une Chiana bien différente de celle qui semble toujours se moquer de tout. La gamine gouailleuse, voleuse, profiteuse qui nous avait déjà laissé entrevoir le lien fort entretenu avec son frère Néri, raconte ici leur jeunesse turbulente, l'expérience dont ils ont été les cobayes et les victimes, leur exil,... Leur séparation l'affecte beaucoup ; on n'est pas près d'oublier la scène où elle implore Meelak de lui laisser rejoindre Néri.

Au final, beaucoup d'émotion et d'émotions pour cet épisode singulier qui alterne avec brio passages hilarants et hyper angoissants.

Le titre en version originale A clockwork nebari est une référence à [Orange mécanique], film culte sur le thème de la violence.
[Delviens] Ep. 1.13 - Rhapsodie in blue

[Hynériens] Ep. 1.14 - Jeremiah Crichton

[Luxans] Ep 2.02 - Vitas Mortis

[Orange mécanique] A Clockwork Orange, film de Stanley Kubrick (1971)