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3.19 - SYNCHRONISATION
Revue
4

18 octobre 2005

par Crais_Addict

Paranoïa et vent de folie pour équipage à la dérive

Comme si les négociations avec Scorpius n'étaient pas assez compliquées, voilà que se rajoutent fausse tentative de cambriolage, prise d'otages et confusion générale au MacDo galactique du coin.

Rygel tire nettement son épingle du jeu aussi bien vis à vis de Scorpius que face aux deux bandits. Encore une fois, il fait preuve d'une finesse remarquable en dévinant les motifs cachés des pillards et leur collusion avec le patron du resto, d'un immense self-control pour ne pas laisser deviner ses plans avec Scorpius et d'un grand sens de la diplomatie en conduisant de main de maître des négociations à haut risque. On peut se faire la remarque que, comme bien souvent quand l'enjeu est de taille, le plus trouillard se montre le plus courageux. Rygel en est l'exemple-type.

On apprécie au passage toute la saveur de la situation : Scorpius devant faire confiance à un monarque plus connu pour son égoïsme que pour son héroïsme.

La peur peut aussi faire faire des bêtises ; c'est le cas avec Talyn. Très perturbé, le vaisseau bio-mécanoïde finit par tirer sans le moindre discernement, détruisant un navire-hôpital avec 600 personnes à bord puis se retournant contre Moya, sa mère, qui s'est laissée convaincre qu'il devait être soigné. On peut facilement comprendre qu'il ne soit pas prêt à se laisser faire : déconnecter ses fonctions mécanoïdes équivaut à une mort cérébrale. Le côté positif de la manoeuvre est qu'on peut ainsi lui refaire une santé, réparer les anomalies de son caractère, éliminer sa paranoïa. [1].

Au rayon "bêtises", on ne peut pas passer à côté des personnages du restaurant : le patron qui a commandité l'attaque de son établissement mais surtout ses minables hommes de main. Voilà deux êtres complètement disjonctés, qui passent d'un plan à l'autre sans la moindre suite dans les idées. L'incendie initial se transforme en braquage qui évolue en prise d'otage, le problème étant de choisir la bonne personne à rançonner. Comme tous les être faibles, ils appliquent, bien sûr, le grand principe du 'c'est le dernier qui a parlé qui a raison'. C'est peut-être pas la meilleure tactique mais sa grande simplicité évite de se court-circuiter les neurones et faut bien se rendre à l'évidence : les deux compères n'en ont pas à revendre.

Du côté des forts, quoi qu'en mauvaise posture, se trouvent Scorpius, soumis à la roublardise de Rygel, Braca, éternel subordonné, et D'Argo. Scorpius semble ne pas avoir douté un instant de l'issue des évènements et n'aurait sans doute pas hésité à sacrifier Braca. Ce dernier peut donc remercier D'argo et le bracelet de lui avoir sauvé la vie. D'argo quant à lui peut se féliciter d'être l'heureux possesseur du seul vaisseau disponible dans le secteur.

Dans la série "femme au bord de la crise de nerfs", on a Jool bien évidemment. La "princesse" qui avait fait ami-amie avec le scarran Naj Gil est furibarde de n'avoir pas pu embarquer avec lui sur le navire-hôpital (s'enfuir serait plus juste). Une fois de plus, pour notre plus grand plaisir [2], elle se fait décalquer par Chiana.

Savoir si cette dernière l'avait déjà envoyée au tapis par vision interposée ne nous sera pas révélé mais le fait est que Chiana semble avoir de plus en plus de ces étranges prémonitions même si elle n'est pas (encore) capable des les interprêter.

Du côté de Crais et Aeryn, c'est le grand désarroi face aux agissements monstrueux de Talyn. La déconnexion des circuits du vaisseau auquel ils ont été si étroitement liés est irrémédiable... et irréversible. Tous deux ont bien conscience que c'est un autre pan de leur histoire qui se termine.

Pour sa part, John est complètement étranger à leur douleur. Tourmenté par l'attitude distante d'Aeryn et par le combat qu'il a décidé de livrer à ses ennemis, il reste en retrait et observe de loin. Tout juste laisse-t-il percer, par moments, ses doutes et son amertume. Hé oui, il va lui falloir, à son tour, apprendre à être héroïque. Ca ne semble pas si évident, sauf pour Aeryn qui sait bien, elle, qu'ils n'ont pas le choix.

Crais_Addict

P.S. Un épisode très dense où règnent diplomatie et sens de la stratégie, deux qualités qui sont la marque des grands chefs.


[1] Si vous voulez mon avis, y'en à d'autres à qui ça ne ferait pas de mal de pouvoir être ainsi reconfiguré

[2] ben oui, quoi, vous n'allez pas me dire que vous n'aimez pas les empoignades de Jool et Chiana


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